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Les horreurs des réseaux sociaux

  • 15 oct.
  • 2 min de lecture

Gaëlle, une lycéenne de 17 ans, faisait défiler les posts TikTok sur son téléphone, un geste devenu presque automatique : la guerre, la violence, des tragédies en chaîne… Soudain, une vidéo montrant un accident de voiture apparut, accompagnée de commentaires où l’humour glacial s’immisçait sans retenue. Elle ne réagit que par un bref battement de paupières.


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Elle n’avait pas toujours agi ainsi. Elle se rappelait encore le malaise éprouvé la première fois qu’elle vit quelque chose de choquant en ligne : une vidéo brutale, partagée sans réflexion, qui l’avait hantée pendant des jours.

Aujourd’hui, cependant, ses réactions étaient bien plus froides et brèves. Elle regardait, absorbait, puis passait à autre chose.

À l’école, ses ami(e)s évoquaient un drame récent, une fusillade qui avait frappé la ville. Alice sanglotait : « C’est tellement horrible… », murmura-t-elle. Gaëlle hocha la tête, mais ne dit rien de plus. Elle avait déjà vu les images et entendu les bruits : le sang, les corps sans vie, les cris. Et pourtant, cela ne l’avait pas secouée.

Avait-elle perdu quelque chose d’essentiel en elle ?

Cette nuit-là, dans le silence de sa chambre, l’écran de son téléphone brillait dans l’obscurité. Encore une catastrophe, une nouvelle mort, pensait-elle. Elle ne ressentait plus grand-chose, bien qu’elle sache qu’elle devrait.

Une notification apparut, envoyée par son petit frère de 13 ans : « T’as vu c’qu’il s’est passé ce soir ? Woah ! J’espère que je vais réussir à m’endormir ».

Gaëlle hésita, ses yeux fixant le message. Son frère semblait encore intact, pur, et épargné par la saturation d’horreurs dont elle avait été témoin indirectement.

Elle décida donc de poser son téléphone et alla rassurer Yann, dans la chambre d’à côté.

Elle savait qu’elle ne pourrait jamais effacer ce qu’elle avait vu, mais peut-être pourrait-elle encore préserver un peu de l’innocence qui lui restait.


Et qui sait, peut-être redeviendra-t-elle sensible aux événements un jour.



Fin.

Merci pour ta lecture de Les horreurs des réseaux sociaux et à très vite.


Ce récit est une oeuvre de pure fiction. Par conséquent toute ressemblance avec des situations réelles ou avec des personnes existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite.

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